Romeos voir ce film regarder en ligne 1080p

04 septembre 2013

Un jeune transsexuel (qui se fait appeler Lukas), se fait régulièrement des piqûres de testostérone, et rêve de se voir enlevés les seins. En attendant, son apparence ayant changé, et son nom également, mais l'administration ne reconnaissant pas encore son changement de genre, il se trouve paradoxalement accepté dans le pensionnat filles du service civil allemand. Lukas y retrouve l'une de ses meilleures amies, la seule à être au courant et fait bientôt connaissance avec Fabio, un bellâtre qui aime à jouer de son pouvoir de séduction.

Un film sensuel qui n'évite pas les clichés

Découvert dans la section Panorama du Festival de Berlin 2011, "Romeos" est un film gay allemand, reparti bredouille des Teddy awards. Comme beaucoup de films militants, il pèche par excès de démonstration (les témoignages internet des difficultés rencontrées par les semblables de Lukas, l'engueulade dans l'ascenseur, le message « keep fighting » d'une amie. ). Le summum est d'ailleurs certainement atteint en terme de sur-signifiance, lors de la chanson de la travestie. Il défend en tout cas l'idée que la transexualité est une chose complètement séparée du fait d'être homosexuel ou hétérosexuel.

Incapable de sortir réellement de son aspect journal intime, le film accumule les clichés, de la blonde pétasse façon Paris Hilton, aux plans de liberté dans les dunes, en passant par la représentation du milieu gay. Étrangement pour une fois, les scènes en boîte de nuit (stroboscopes et lumières blanches à l'appui) n'ont rien de joyeux ni d'érotique. Cependant, le film transpire littéralement de sensualité, l'acteur interprétant Fabio, bombe sexuelle ayant le diable au corps, étant remarquablement mis en valeur par la mise en scène au raz des corps (et des nuques) pourtant due à une réalisatrice (et non à un réalisateur homosexuel qui projeterai sur lui ses fantasmnes).

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La moindre des choses lorsque l'on se lance à écrire sur un sujet (manifestement) inconnu est de se renseigner.

Précisions pour les personnes qui liront cet "article". Un traitement hormonal n'est pas quotidien. Lukas n'est pas "une transexuelle" et ne se fait pas "passer pour un garçon". Lukas est un homme trans.

Définition :
"La transphobie est une peur irrationnelle à l’égard d’une personne parce que cette personne exprime une identité genre ou un rôle social de genre différent de celui qui lui a été « assigné » à la naissance, par exemple à travers un comportement non conforme au rôle social de genre binaire assigné, un traitement hormonal, la chirurgie, les vêtements ou les cosmétiques.

La transphobie peut se manifester sous forme de violences verbales (insultes, propos discriminants), violences physiques (agressions, viols ou meurtres), ou par un comportement discriminatoire ou intolérant (discrimination à l’embauche, au logement, ou encore à l’accès aux traitements médicaux).

Les discriminations sont liées aux préjugés."

pour un exemple de transphobie CF "l'article" ci dessus. le non respect du genre d'une personne trans.

pour des informations valables.
http://www.genrespluriels.be/
(site dont la définition est issue)

Mouais. cet article n'évite pas les clichés non plus !

En fait je ne pense pas que l'auteur soit quelqu'un de mal renseigné au vu de ce qu'il écrit mais il a clairement un parti pris transphobe et sexiste d'ailleurs (pétasse toi même mon grand).Ce mépris de l'auteur est clairement représentatif d'un certain milieu gay snobinard bourgeois et supernormé.

Transphobe, caricatural, montrant un mépris affiché pour l'histoire du jeune homme trans dans ce film, cet article pourrait recevoir une palme.

@Frédéric Wullschleger
Est-ce que tu as une vie de personne trans ou que tu vies avec une personne trans. Quand on est enfermé·e·s dans un corps d'un genre et que l'on va vers l'autre genre, la moindre des marques de respect que l'on attend, c'est d'être nommé dans le genre «de destination», soit ici au masculin.
Réassigner en permanence une personne à son genre d'origine c'est nier sa transidentité et donc c'est objectivement transphobe. Simone de Beauvoir résumait sur le genre féminin «On ne nait pas femme, on le devient». Peut-être qu'il y aurait ici de quoi commencer à vous faire tous deux réfléchir (ou toutes les deux si je voulais vous réassigner comme vous le faites)

Je plussoies killer sur le fait que la moindre des choses serait pour Olivier Bachelard de présenter des excuses.

Une "pétasse" blonde.

@ Frederic.
"Cet article est une critique de film, et il ne juge QUE le film."
Désolé, mais en terme de "critique", vu le niveau Télé 7 jour du papier, ça laisse pas grande prise pour réagir.
Alors bon, votre rédacteur pond de la merde, soit, mais qu'il se permette de pondre de la merde qui en plus est insultante, ça commence à faire beaucoup.

ps. j'ajoute que pour l'une des rares fois où un film parle de personnes trans sans être transphobes ni entrer dans les clichés transphobes. c'est vraiment triste que la critique se mette a ajouter ce qui ne se trouve pas dans le film c'est a dire la transphobie

On imagine bien Olivier Bachelard en train d'écrire sa critique.
Il se dit bon, j'ai 150 mots à écrire sur ce film.
je vais d’abord insulter tous les trans', puis me la jouer Critique Ciné en disant "mais quand même c'est cliché hein", parce que Fabio, visiblement, le parcours le concept de la transition, on sens qu'il maîtrise grave, c'est toute sa vie.
Mais pour finir, en tant que professionnel, il nous explique que les femmes, c'est vraiment des nazes, on a rien à en attendre par rapport aux vrais Hommes j'veux dire hein, j'parle pas de ceux qui "se fond passer pour des hommes".

Et la cerise sur le gâteau.

"Fabio, bombe sexuelle ayant le diable au corps, étant remarquablement mis en valeur par la mise en scène au raz des corps (et des nuques) pourtant due à une réalisatrice."

Eh bien, ça c'est ce que j'appelle une conclusion !

Transphobie, Sexisme. et au final, on a l'équivalent d'un tweet sur le contenu du film.

Et la rédacteur en chef qui vient soutenir, j'adore. Plus c'est mauvais, plus ils sont fier. RESPECT.

Je n'avais pas entendu parlé du film, mais je vais tout faire pour le voir, merci abusdecine.com/.

Bonjour.
Je rentre tout juste de 10 jours de déplacements et je découvre l'ensemble des messages, qui pour beaucoup me prêtent hâtivement des intentions nauséabondes.

Tout d'abord je tiens à demander pardon à tous ceux ou celles que j'ai pu blessé dans les termes choisis pour la rédaction du synopsis du film « Romeos », et remercie Stef dont l'avant dernier message, constructif, m'a j'espère permis de comprendre les raisons de la légitime colère que certains ont exprimé ici. Je vais donc bien entendu corriger mon erreur, concernant le genre de « destination » du personnage principal, avouant ma simple ignorance en la matière.

Nous avons pour principe à Abus de ciné de toujours demander aux rédacteurs de rédiger eux-mêmes le synopsis, en racontant uniquement le début du film. J'ai visiblement tenté cet exercice de manière maladroite dans le cadre de ce film, et je comprends également la gêne exprimée autour de l'expression « se fait passer pour un garçon ». Du coup, dans le souci également que le lecteur lambda comprenne bien la situation de base, que le personnage ressent comme une profonde injustice, d'utiliser la formulation suivante. « l'administration ne reconnaissant pas encore son changement de genre, il se trouve paradoxalement » - « accepté dans le pensionnat de jeunes filles. Je suis cependant ouvert à toute proposition constructive concernant cette formulation.

Pour autant, concernant la suite de l'article, il s'agit bien d'un ensemble de remarques et arguments concernant le film (même si certains ne seront pas d'accord, et ils en ont le droit à condition d'argumenter eux aussi sur les qualités ou défauts du film), sa réalisation, ses personnages secondaires, et ce qui pour moi fait son principal défaut, trop de démonstration et de signifiance, soulignant à l'excès les messages à faire passer, ce qui finit par être malheureusement contre-productif. Je ferai remarquer que la note attribuée au film n'est de plus pas une note négative, mais correspond, avec +1 à un film intéressant sur certains points (notamment pour une fois la représentation non festive de la scène en boîte de nuit, correspondant à l'état d'esprit du personnage principal, en souffrance). Les meilleures intentions ne font malheureusement pas toujours les bons films, quel que soit l'intérêt du sujet ou sa rareté.

Le plus étonnant pour moi est certainement le fait que, alors que j'ai choisi de souligner que la « blonde pétasse » était un cliché (autrement dit que les cinéastes ont tendance depuis pas mal de temps à représenter les blondes comme des « idiotes » ou des « pétasses » - dont la définition reste. « femme vulgaire »), je me fais aussi incendier pour ce défaut étonnant du film, par certains qui ont décidé de donner à cette phrase le sens contraire de ce qui est écrit. Enfin par contre, j'avoue aussi ma maladresse dans la dernière phrase, qui peut légitimement passer pour sexiste, car je n'ai pas précisé qu'il s'agit de la représentation sensuelle de cet homme dans le cadre de sa relation homosexuelle latente. En effet, les personnages homos érotisés ont tendance à l'être par des réalisateurs masculins, souvent gay eux-mêmes, qui y projettent leur propre fantasme, et y sont plus enclins que de rares réalisatrices.

Enfin, je précise également que Frédéric n'était pas rédacteur en chef à l'époque de la mise en ligne de cette critique, il y a plus de deux ans, et qu'il n'est donc pour rien dans la correction éventuelle de celle-ci à l'époque. Il est juste dommage que les rares remarques formulées de manière constructives par certains d'entre vous et expliquant le problème calmement, ne nous aient pas été envoyées plus tôt, ce qui nous aurait permis de rattraper mes maladresses plus tôt.

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